Tchaïkovski et Nadejda von Meck, mécène et dédicataire de la 4e Symphonie –

« Je ne peux exprimer ce que je ressens lorsque j’écoute vos compositions. Je suis prête à vous livrer mon âme, vous devenez comme un dieu pour moi ». En 1877, au moment où il compose sa 4e Symphonie, Tchaïkovski commence une longue relation épistolaire avec une admiratrice inconnue, Nadejda von Meck, qui deviendra sa protectrice. C’est elle-même qui suggère au compositeur d’écrire une œuvre qui évoquerait à la fois « une peine morale insupportable, un cœur brisé, la foi foulée aux pieds, le bonheur perdu, bref tout ce qui est cher aux Hommes et dont ils sont impitoyablement frustrés ».

Dédicacée à Nadejda von Meck (« A mon meilleur ami ») et placée sous le signe du destin, la 4e Symphonie de Tchaikovski fait non seulement écho aux idées de sa bienfaitrice, mais permet surtout au compositeur d’y exprimer ses sentiments les plus intimes et sa résignation face au fatum.