Samedi 16 septembre 2017 – Finale du Concours de Chefs d’Orchestre à Besançon.

Compte-rendu

Le jury du concours international des jeunes chefs d’orchestre réuni en conclave à Besançon !

“En effet la Société Philharmonique de Lyon a « participassé » à la nomination du meilleur chef d’orchestre du moment. Elle en est fière ! J’ai entrepris d’en faire un petit « récit » que vous trouverez peut-être un peu long !

Aussi, pour ce festival musical, en route pour Besançon ….moteur !

Nous partîmes dès potron-minet, 18 vaillants sophiliens réunis à Bellecour sous l’œil bienveillant d’Antoine de Saint-Exupéry. C’était un beau matin de septembre dans un car Faure et au premier carrefour de l’autoroute A 39, nous ramassâmes cinq vagabonds errants à Balan, l’âme en peine. C’est ainsi que nous arrivâmes vingt-trois conquérants à l’assaut de la forteresse byzantine où Ledoux, un fameux architecte, nous attendait de pied ferme. C’est d’ailleurs d’un pied très marin que nous embarquâmes illico sur le Doubs pour, tels des croisés, de Vauban admirer les bastions.

Mais déjà au clocher de Saint Pierre sonnât midi et notre appétit se mit en éveil. Nous aperçûmes alors sur les quais un chaland qui nous plut. Il faisait restaurant, quelle aubaine ! Nous nous y engouffrâmes et ne nous ne furent pas très longs à nous y goinfrer de très bon cœur. Miracle des noces de Cana et de la multiplication des pains : l’eau se transforma en vin et de 23 convives nous passâmes à 27 ! La pluie et le soleil, le chaud et le froid se riaient de nous, mais c’est le cœur en joie que pour 16 heures, nous nous rendîmes au théâtre de Nicholas !

Le fameux Ledoux, temple aux allures ioniques où devait se dérouler la fameuse et terrifiante compétition des trois jeunes chefs sélectionnés en finale. Un russe, un français et un anglais ! Jeunes et beaux, la vingtaine à peine passée, nos trois matadors avaient échangé l’habit d’or contre le frac noir, l’épée contre la baguette, prêts à dompter le terrible fauve lyonnais dénommé ONL, un lion aux cordes acérés, aux cors puissants , aux bois affutés, sous l’œil du maestro dresseur et président  Léonard Slatkin.

Le combat fut loyal. Il n’y eut pas de mise à mort… que des applaudissements.

Ce jour-là, il fallut aussi apprivoiser des maîtres de la musique : Debussy avec des extraits des Nocturnes, Johann Strauss avec la Chauve-souris et une création de Philippe Hersant. Que du beau monde !

A l’heure où le soleil  se couche sur les arènes, dans une chaleur étouffante ; à l’heure où la clameur du public s’éteint, fut acclamé le vainqueur. So British ! A la direction à la fois carrée et souple. Tout en sobriété et tout en nuances, d’une sensibilité musicale exacerbée, maniant avec subtilité les contrastes sonores et les « tempis », magnifiant la sublime pâte sonore de l’ONL, tous instruments confondus. Bref, un chef, un vrai ! Il reçut donc le grand prix du jury. Il fut, haut la main, le coup de cœur du public et de l’orchestre, lequel orchestre eut droit à une « Standing ovation ».

Son nom ? Ben GLASSBERG. Rappelez-vous-en, il a un grand avenir devant lui ! Merci à lui et merci à l’ONL pour le plaisir qu’ils nous ont donné. Nos deux autres concurrents, russe et français, n’ont en rien démérité, loin de là. Dans un style différent, l’un très slave, l’autre, français, très « Debussyste ».

Après toutes ces émotions musicales et météorologiques, il fallut bien avant de rejoindre nos pénates dans un car Faure, nous réconforter un peu. Pluie, soleil, chaud, froid … Nous sommes allés au restaurant des « Quatre saisons » !  (Ici furent faites les photos du jury jointes à ce texte). Excellent accueil et excellent repas rondement mené. Mais nous n’étions pas encore au bout de nos émotions .. Car la devise des cars Faure, c’est toujours plus fort !

Mais j’anticipe … Car les choses se sont « compliquassés » si vous avez bien tout suivi. Nous étions partis 18. Nous nous sommes retrouvés 23, puis 27 (vous suivez toujours ?). Quatre nous ont quitté (dont deux étaient remplaçants de deux absents, mais je ne veux pas vous compliquer la vie !), ce qui fait que nous étions de nouveau 23, sauf que nous nous sommes retrouvés 24 !

Grace à notre directrice de l’Auditorium : Aline Siam Giao qui nous a fait l’honneur de monter pour le retour à Lyon dans notre car « infernal » (Infernal ? Vous allez savoir pourquoi ???).

A 21 heures, nous étions tous prêts au rendez-vous du car pont de la République (un car Faure je vous rappelle !) pour 3 heures de route ou plutôt d’autoroute peinarde avec une fois la ceinture attachée, un grand plongeon dans les bras de Morphée !

Si vous avez bien suivi, nous étions en théorie 24 . Nous nous sommes comptés (plouf, plouf, plouf) nous n’étions que 22 ! Panique à bord ! Rapidement nous avons identifié qu’il s’agissait du couple manquant des Maugery ! Recherche active mise en œuvre et rapidement avec Bernard, grâce notre flair légendaire, nous avons retrouvé le couple errant ! OUF!  Sauvés !

Sauf qu’à la sortie de Besançon, Mohamed, notre chauffeur de car a préféré, plutôt que de rejoindre l’autoroute directement, nous faire faire un petit tour de campagne franc-comtoise ! Superbes points de vue dans le noir avec beaucoup de virages qui ont un peu brassés notre amie Aline ! Il ne s’agissait pas vraiment d’un détournement, mais après négociation nous avons obtenu de Mohamed un retour sur autoroute.  Là, c’était droit et le car s’est endormi (pour les amateurs de contrepèteries !). Nous finîmes donc par atteindre Lyon, sans oublier de lâcher à Balan nos cinq errants du départ (vous suivez toujours ?). Il nous restait dans le car 24  personnes moins cinq soit 19 personnes. Mais c’était sans compter que Mohamed souhaitait nous faire découvrir Vénissieux by night en passant par l’Auditorium où nous avons déposé 4 personnes dont Aline. Ce qui fait qu’à l’arrivée place  Bellecour (sous la statue d’Antoine de St Exupéry)  il y avait, non pas 18 personnes, mais 15 personnes ! Il nous manque donc depuis le départ ce fatal matin du 16 septembre  3 personnes ! Que sont-elles devenues. Il faut déclencher les recherches ! Une enquête est ouverte.

Les photos