Samedi 18 septembre 2021 – Finale du concours international des jeunes chefs d’orchestre à Besançon.

Compte-rendu

Pas de grand prix décerné au 57ème Concours international des jeunes chefs d’orchestre à Besançon !

Un car avait été affrété le 18 septembre dernier par la Société Philharmonique de Lyon pour ses adhérents afin de leur permettre d’assister au 57ème Concours des jeunes chefs d’orchestre qui s’est tenu au Théâtre Ledoux de Besançon, comme il est d’usage tous les deux ans. Cette manifestation bisontine a marqué l’ouverture de la saison 2021-2022 de l’association, trois mois après la clôture de la saison précédente en juin dernier à l’Hôtel Charlemagne sur le thème de la musique Klesmer avec l’ensemble Gelashka.

Belle journée pour les adhérents de la Société Philharmonique de Lyon, car conviviale avec beaucoup de moments partagés, et aussi l’occasion de s’intéresser à cette très belle ville de Besançon en ce weekend du Patrimoine. Mais surtout, au cœur de cette journée, les adhérents de la Société Philharmonique ont pu assister à la finale du concours évoqué précédemment, cet extraordinaire exercice consistant pour l’orchestre – l’Orchestre National de Lyon en l’occurrence – à jouer 3 fois les mêmes œuvres, à chaque fois sous la direction d’un chef différent parmi les 3 finalistes. Un jury constitué de professionnels (pour la plupart eux-mêmes chefs d’orchestre) attribue alors le Grand Prix au jeune chef le plus convaincant.

Or pour la première fois de son histoire (depuis sa création en 1951), le jury du Concours (Paul Daniel, président) n’a pas attribué de grand prix : les 3 finalistes, Chloé Dufresne (29 ans, France), Jiong-Jie Yin (21 ans, Chine) et Deun Lee (32 ans, Corée du Sud) ont reçu une mention spéciale. Aucun des trois tempéraments n’a réellement surclassé ses compétiteurs. Le Concours de Besançon 2021 a donc salué l’excellence de 3 jeunes chefs, tout en s’accordant qu’aucun n’était réellement ‟meilleur” que les deux autres. Cette année une création mondiale de la compositrice Camille Pépin (Aux confins de l’orage) et la 5ème symphonie de Jean Sibélius étaient au programme de cette finale.

C’est toutefois une bien longue sélection à laquelle ont dû se soumettre les 3 finalistes de ce concours. En effet pas moins de 297 candidats s’étaient inscrits, de 40 nationalités et de 28 ans d’âge moyen. Tous ont dû d’abord se présenter à une épreuve de pré-sélection où il leur a été demandé de diriger deux pianistes jouant sur deux pianos des œuvres symphoniques réduites pour cette forme. Deux membres du jury ont jugé leur prestation et ont sélectionné 20 candidats pour les épreuves finales, parmi les 297. Pour les 20 candidats retenus, a été ensuite évaluée leur prestation de direction d’un petit orchestre avec un 1er tour (cette année sur des extraits des symphonies 90 et 103 de Haydn) et un second tour (extraits de la Sinfonietta de Poulenc). Enfin les 8 candidats retenus pour la demi-finale ont passé une épreuve ‟oratorio” (cette année sur des extraits d’Elias de Mendelssohn) et une épreuve ‟opéra” (extraits de Don Giovanni de Mozart), à l’issue desquelles ont été sélectionnés les 3 finalistes.

Le ‟coup de tonnerre” promis par les organisateurs de ce concours pour qualifier les œuvres au programme de la finale, a bien été ressenti par la trentaine d’adhérents de la Société Philharmonique de Lyon présents ce jour-là, tous surpris par l’absence d’un grand prix et surtout émus et séduits par la magnifique prestation de l’Orchestre National de Lyon dans les déchainements musicaux des œuvres de Jean Sibelius et de Camille Pépin au programme.

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